Lorsqu’ils reçoivent une demande de suivi pour un enfant ou un ado (bref un mineur) les psychologues sont souvent confrontés à la demande d’un seul parent face à l’autre parent qui n’est pas informé de la démarche.
Le psychologue contacté reçoit en général l’enfant ne serait-ce que pour une première séance, afin de cerner ce qui parait relever de sa pratique ou pas, ce qui devrait être mis en place et faire le tour de l’ambiance dans lequel l’enfant vit sa vie quotidienne (maison, école, sport, famille…).
C’est là souvent que se pose la question cruciale pour la poursuite du suivi psychothérapeutique de l’enfant, les 2 parents sont ils d’accord ?
D’ailleurs faut il systématiquement l’accord des 2 parents ?
Non et oui.
NON. Si les deux parents ont l’autorité parentale, qu’ils vivent ensemble sous le même toit et qu’ils sont présumés en couple. Dans ce cas, la décision de l’un vaut pour l’autre. Que ce soit pour une séance ou pour un suivi, la demande et l’accord d’un des parents vaut accord des 2 parents.
Si après ils ne sont pas d’accord chez eux, c’est leur problème. Mais ici le psychologue peut continuer le suivi, dans la mesure où un de 2 parents continue de mettre en place le suivi.
OUI. Même si les 2 parents ont l’autorité parentale mais qu’ils sont SÉPARÉS, il faut absolument l’autorisation des 2 parents pour mettre en place un suivi psychothérapeutique. Il est tout à fait possible d’emmener l’enfant ou l’ado chez le psychologue pour une séance, cela est assimilé à l’équivalent d’une consultation médicale, pour laquelle il n’y pas besoin de l’accord de l’autre parent. Mais pour pour un suivi, donc plusieurs séances, l’accord du deuxième parent est OBLIGATOIRE.
Dans cette situation, face à la détresse du jeune patient, il n’est pas rare que le psychologue commence la psychothérapie sans attendre que l’autre parent, qui devrait en être informé par le parent demandeur, ai confirmé son accord ou exprimé son opposition au suivi. Mais dès, si il y a opposition au suivi, que le psychologue est informé, la psychothérapie s’arrête là. Légalement le psychologue ne peut pas la poursuivre.
Il n’est donc pas rare que dans des cas de séparation difficile, alors même que l’enfant au milieu soit en souffrance psychologique, il ne puisse être pris en charge dans le cadre d’une psychothérapie.
Si un des 2 parents a perdu son autorité parentale, la question de ne se pose pas. Si le parent demandeur du suivi pour son enfant est celui qui a l’autorité l’autre ne peut pas s’y opposer.
Personnellement, je ne reçois pas les enfants. Mais je reçois en séance des jeunes ados (à partir de 14 ans, ou 12 ans dans des cas de traumas importants le temps que les parents trouvent un pédopsychologue ou pédopsychiatre). Dans une cas de séparation, je me dois de respecter l’opposition d’un des parents si il s’oppose au suivi psychothérapeutique. Ce n’est pas souvent le cas heureusement. Et je suis en fait plus souvent informée de l’opposition du 2ème parent dans des couples « stables », mais là le suivi peut être continué et il n’est pas rare que cette opposition disparaisse face aux soulagements et l’évolution positive que montrent l’enfant ou l’ado.
Petit rappel : la première séance s’effectue toujours en présence d’au moins un des deux parents et bien évidemment en présence du parent demandeur de la prise en charge de son enfant/ado.
Sylvianne Spitzer 0615934643
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.